Ier colloque de l'AFEDMA - De marbre et de calcaire : les revêtements lapidaires, reflets des identités provinciales en Gaules et en Germanie
Metz (França), 2 i 3 de desembre de 2O25
La provenance des marbres blancs utilisés pour les décors pariétaux (base, chapiteau, archivolte et moulure) des thermes situés dans les cités de Limonum (Poitiers, thermes Saint-Germain : archivolte, base et deux chapiteaux ; Poitiers, thermes de la rue Arthur Ranc : une base et une moulure) et de Mediolanum Santonum (Saintes, thermes Saint-Saloine : cinq chapiteaux) a été déterminée en utilisant une stratégie analytique basée sur une combinaison de critères géologiques, reflétant l’histoire métamorphique du marbre – la taille des grains, leur orientation, la forme de leurs joints – et chimiques liés principalement au protolithe sédimentaire – les rapports isotopiques du carbone et de l’oxygène, la composition en éléments traces, mais aussi des informations au niveau moléculaire sur la composante principale du marbre : la fonction carbonate. L’ensemble de ces différents critères constitue une véritable carte d’identité du marbre qui, une fois confronté à un référentiel géologique, permet d’en déterminer la provenance .
Si le marbre utilisé pour une majorité des artefacts étudiés provient des carrières de Saint-Béat, montrant un circuit de distribution de ces marbres largement étendu au-delà de la seule vallée de la Garonne, certains éléments singuliers – notamment une base attique des thermes Saint-Germain, ou encore une moulure retrouvée dans les thermes de la rue Arthur Ranc, semblent être un faciès de nature bréchique, dont l’origine, n’est à ce jour pas déterminée.